L’utilisateur mobile se situe plus souvent dans le « faire » que dans le « lire »… bienvenue dans l’écriture « bouton » où les actions prennent plus d’importance que la littérature.
Rendez-vous sur le site mobile de Disneyland ! Il était une fois un parc d’attractions qui, pour éviter de perdre son visiteur dans de longues histoires, choisit de lui proposer des actions immédiatement efficaces.
Source : disneylandparis.fr – 21 août 2018
Certes, l’expérience est brute, épurée et directe, mais au moins, on ne se perd pas dans des forêts de littérature inutile. Et le visuel peut continuer d’apporter la féérie auquel le texte renonce, par vocation d’efficacité.
Et ne vous y trompez pas, écrire aussi épuré est un art qui demande à être maîtrisé. Nous glissons ici vers une écriture plus scénarisée et pragmatique que littéraire. Voyez comme certaines entreprises, comme Carglass, la pratiquent à merveille, offrant à l’utilisateur qui vient de casser son pare-brise le long d’une nationale perdue l’expérience rassurante de se voir secourir en cinq clics.
Source : carglass.fr – 21 août 2018
Ci-dessous, voyez comment booking.com (à qui on n’enseigne plus l’art de vendre en ligne) orchestre son contenu. Le texte n’occupe plus qu’un rôle secondaire. Les boutons d’actions et les pictos informatifs occupent le devant de la scène.
Source : booking.com – 21 août 2018
Google a parfaitement compris l’intérêt de développer une écriture orientée sur le contexte et l’action. Depuis quelques mois, l’application Gmail propose des réponses types basées sur l’analyse sémantique d’un échange e-mail. En arrière-plan, il y a bien sûr tout un travail d’intelligence artificielle. En un clic, l’utilisateur peut envoyer des réponses types dont la pertinence est de plus en plus bluffante… jugez par vous-même !
Bien sûr, ces réponses ultra concises et assez standard ne conviendront pas à tout le monde (et nous serions bien curieux de connaître leur taux d’utilisation), mais les expérimentations de Google sont très significatives d’une écriture mobile qui se cherche et qui a tendance à prendre la forme d’une « écriture bouton ». Un gain d’énergie pour l’utilisateur à qui on épargne l’encodage clavier. Sur desktop, la plus-value est légère, mais sur mobile, cela peut faire une réelle différence. Bienvenue dans le monde de la non-écriture !
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Rédiger pour les mobiles (12 bonnes pratiques)