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L’Europe se rapproche du citoyen

Pas facile de communiquer au citoyen la valeur ajoutée d’une institution aussi complexe que l’Union européenne. Longtemps habituée à un style de communication plutôt administratif, l’Europe change.

Voici trois bonnes pratiques, que j’ai identifiées au travers d’actions de communication récentes :

1. Limiter les messages et multiplier les canaux

Le dossier L’Europe et vous en 2006 traduit bien cette volonté de communiquer moins mais mieux. Loin des multiples rapports d’évaluation, livres blancs et autres compilations repoussantes, ce petit dossier met directement l’accent sur 10 points concrets. Un effort de sélectivité éditoriale que je pense être salutaire.

En prime, une très bonne synergie entre différents médias : le papier, la vidéo et le web qui agissent de concert, insistant sur les mêmes messages clés.

Le web jouant un rôle d’aiguilleur vers les différents médias. Comme sur cette prise d’écran, où texte et vidéo sont étroitement intégrés.

2. Assumer le multilinguisme

Autre grand défi pour l’Europe : répondre à la demande d’information et de dialogue dans toutes les langues nationales, soit 23 langues désormais.

Les services de traduction internes à la Commission européenne ne sont plus capables d’assumer. Faire traduire par Bruxelles les milliers de pages changeantes du site web Europa semble un objectif irréaliste.

La solution ? La décentralisation.

C’est ce que tente avec succès le Portail européen de la jeunesse, disponible dans toutes les langues nationales. Les traductions sont ici effectuées par des correspondants locaux, en charge de programmes.

3. Adapter les messages aux publics locaux

La traduction mot à mot apparaît insuffisante. Pour toucher les citoyens, il faut être proche d’eux et adapter les messages au contexte local.

La nouvelle page d’accueil de la Commission tente d’apporter cet éclairage local.

Comparez donc, le même jour, la version française :

avec la version anglaise :

ou la version néerlandaise :

Selon la version linguistique choisie, les sujets traités varient. Suivant la latitude, on parlera d’un évènement à Bordeaux, à Dublin ou à Wageningen.

Certaines mauvaises langues rétorqueront que ces efforts de communication ne constituent qu’une belle couche de vernis. Certes, le chantier reste vaste. Mais sachons reconnaître les efforts fournis. Non ?

Commentaires des lecteurs

  • Comment by Matthieu — 25 January 2007

    Je me demande si tu n’as pas volontairement mis l’accent sur le bandeau néerlandais pour nous faire comprendre que quand même, des fois, il sont un peu vache en Belgique. 🙂

  • Comment by Tom Miller — 7 February 2007

    Merci pour l’article !

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