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Les tests de suivi du regard : du vent ?

Les études de suivi du regard (eye-tracking) vous en mettent plein la vue, si je peux me permettre ce très mauvais jeu de mot. D’une précision séduisante, elles apparaissent très attractives aux yeux de certains (gros) clients.

Cependant, l’utilité concrète de ces études est régulièrement remise en question. Surtout compte tenu de leur prix : il est difficile de trouver une offre inférieure à 12.000 euros sur le marché belge. Certaines sociétés facturent plus de 25.000 euros un test de quelques minutes effectué auprès d’une quinzaine de participants, là où un test classique vous coûterait peut-être 4.000 euros.

Finalement, la plupart du temps, ce qui compte, c’est ce que les utilisateurs font et pensent, bien plus que ce qu’ils regardent.

Tel a été mon sentiment jusqu’ici. Cependant, je dois bien avouer que, dans certains cas, les tests de suivi du regard peuvent se justifier.

Quelques exemples :

  1. Pour observer les comportements à une large échelle (comme les études de Poynter).
  2. Pour nous aider à positionner certains éléments (on demande aux utilisateurs de trouver le moteur de recherche, par exemple, et on enregistre les zones de l’écran où la plupart plongent instinctivement).
  3. Pour identifier les éléments qui ne sont pas vus (bannières, fonctionnalités,…).

La question que je me pose aujourd’hui (et que je vous pose, par la même occasion), est la suivante :

Dans quels cas, l’étude de suivi du regard apporte-elle une réelle valeur ajoutée par rapport à un test utilisateur standard qui n’enregistrait que les comportements de souris et les commentaires, mais pas le parcours de l’oeil ?

Commentaires des lecteurs

  • Comment by Gaetano — 14 September 2007

    Sur le sujet il y a un dossier en plusieurs parties qui est en cours sur ce blog: on y trouve des réponses.

    Je pense que cet un outil qui permet de faire la différence entre ce qui est lu, ce qui est vu et ce qui est cliqué.

    On serait étonné parfois de constater que les visiteurs ne voient pas une élément dans la page alors qu’en tant que concepteur on ne voit que ça. Tout simplement parce-qu’ils sont distraits par d’autres éléments graphiques.

    On peut aussi évaluer l’effort que demande une page: de trop nombreux point de fixation veulent par exemple dire que le bouton que l’on veut mettre en évidence n’est pas positionné idéalement.

    C’est un long débat, souvent d’experts. L’eye-track est utile mais n’est pas LA réponse unique.

  • Comment by Francois — 14 September 2007

    La chose qui est certaine c’est qu’une synthèse eye-tracking rassure instantanément. Il fait disparaitre toute une partie du travail et de nombreuses questions à poser.

    Tout est là, il suffit de lire la carte.

    J’ai entendu cette évocation par deux reprises récemment … en essayant de comprendre comment certains travaux avaient été réalisés. L’une des discussions s’arrêtait presque nette car on avait fait l’eyetracking et c’était bon (comme ca).

    En achetant de l’eye-tracking, les clients achète une sorte de garantie qui simplifie (en apparence) d’un coup toute la problématique.

    Ouf … on l’a faite, on a la carte, on a la preuve !!! On est tranquille ou au moins on est couvert si jamais …

    Il y a des informations à apprendre d’un test visuel mais ce n’est JAMAIS la garantie que les clients lui accordent trop souvent.

    Il faut l’intégrer dans une logique de tests/optimisation beaucoup plus large.

    Et je pense que c’est le coté “garantie, n’y pensez-plus!” qui lui confère cette aura un peu exagérée à mon sens.

  • Comment by katsoura — 23 November 2007

    A quoi ressemble le dispositif matériel ? J’ai les souvenirs de tout un arsenal de guerre à installer sur la tête du lecteur. J’imagine qu’on a évolué. Ca ressemble un peu à ça : http://www.jasonbabcock.com/eyetracking/images/eyetrackingportrait.jpg ?

  • Comment by jmh — 23 November 2007

    @ Katsoura : L’attirail s’est fortement simplifié. Plus besoin de porter un casque. Un rayon laser, même pas visible pour le participant au test, émane d’un petit boitier opaque sous l’écran. Un petit calibrage de 30 secondes et c’est parti ! Pour peu que la personne ne fasse pas des bonds sur son siège, ça marche sans problème.

  • Comment by katsoura — 26 November 2007

    Un rayon laser ? Il part du boîtier et se positionne sur les pupilles ? J’imagine que c’est sans conséquence pour la santé.

    Lors de la conférence d’ergonomie, le premier intervenant a parlé d’un premier prix à 8.000 euros. Tu confirmes ?

  • Comment by jmh — 27 November 2007

    @ Katsoura : 8.000 euros pour l’organisation d’un test ou bien pour l’achat du matériel ?

  • Comment by katsoura — 29 November 2007

    J’ai compris 8.000 euros pour l’achat du matériel. Prix qui pourrait intéresser les PME.

  • Comment by rencontre — 12 June 2008

    C’est cher en effet par rapport à l’utilité. Il plus intéressant, il me semble, de savoir où l’utilisateur clique plutôt que de savoir où l’utilisateur regarde. Sachant que les outils pour savoir où l’utilisateur clique sont gratuits le calcul est vite fait…

  • Comment by rencontre — 19 July 2008

    Bien que ce doit être biensur très efficace aussi

  • Comment by Redacteur web — 9 June 2011

    Mouais un test qui ne sert pas à grand chose je trouve!!!

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