Et voilà une étude de plus qui vient confirmer cette réalité avancée depuis plusieurs années par les ergonomes du Web : les utilisateurs d’Internet lisent très peu mot à mot.
Jakob Nielsen l’affirme depuis longtemps. Il n’est pas le seul. Des scientifiques hongrois indiquaient, en 2005, que les internautes ne lisent, en moyenne, que 7% de l’information disponible sur la page d’accueil d’un portail.
Et voilà que dans son dernier billet, intitulé How Little Do Users Read?, Jakob Nielsen fait référence à une étude académique récente qui a observé le temps que passent les internautes à parcourir des pages web. En croisant mathématiquement certaines données : taille des pages, temps de lecture et vitesse de lecture, Jakob Nielsen conclut que les internautes ne lisent mot à mot, en moyenne, que près de 20% de l’information disponible.
Commentaires des lecteurs
Comment by dg — 7 May 2008
Que doivent en conclure les gestionnaires de contenu ? Plus on en dit, plus on a de chance d’être lu ou au contraire moins on écrit, plus fort sera l’impact de l’information ? C’est moins tant le contenu que l’habillage qui en sera fait, je pense…
Comment by Fred lambin — 7 May 2008
Pour rebondir sur ce que dit DG, si je divise un volume de texte par 5, le lecteur va-t-il lire la totalité de ce qui "reste" ou ne lire que 20 % de ce condensé?
Comment by Ergoref — 7 May 2008
J’ai lu 100 % du texte de JMH …
Alors 20% en phase de recherche d’info, certes, mais beaucoup plus probablement quand ladite recherche s ‘est montrée fructueuse.
Ceci dit – et lu ? ? – si JM en avait tartiné une page, j’aurais bien sûr "scanné".
Conclusion toute personnelle : des présentations succinctes, des développements plus ambitieux, avec une limite (autour de 500 mots ?).
Comment by jmh — 8 May 2008
En fait, ce que montre également l’étude en question, c’est que lorsque le volume de la page diminue, le taux d’information lue augmente.
dg a raison de nous rappeler l’importance de l’habillage. Le taux de lecture des titres, intertitres et chapeaux reste, par exemple, très élevé (plus de 80%, bien souvent, sur les sites d’informations).
Donc rien de très nouveau dans cette étude, si ce n’est la confirmation de ce que nous recommandions déjà : des textes concis qui rentrent tout de suite dans le vif du sujet.
A mes yeux, l’erreur majeure consiste à noyer des messages importants dans le ventre mou de la page.