Il y a quelques mois, je vous parlais de ces entreprises qui naviguent dans le brouillard, en termes de gestion de site web.
Je faisais alors allusion à l’absence d’outils de mesure de succès dignes de ce nom, dans de nombreuses entreprises.
Mais la réalité est plus inquiétante encore : il semble que certaines sociétés ne naviguent pas dans le brouillard, mais dans le noir complet !
Sur deux projets de restructuration récents, mes clients (institutionnels que je ne dévoile pas ici) se sont avérés incapables de déterminer le nombre exact de pages web à prendre en considération. La marge d’erreur portait, tenez-vous bien, sur 2.000 à 3.000 pages.
Pire encore, deux autres de mes clients (privés bancaires, cette fois) n’étaient pas en mesure de déterminer le nombre de sites web que leur entreprise possèdent.
Bien sûr, je ne parle pas de l’épicier du coin. Je parle de multinationales et d’institutions internationales. Certaines banques se perdent parmi leurs avoirs virtuels :
Le problème reste que chacun de ces sites, de qualité parfois très variable, véhicule l’image de la marque ou de l’institution.
Première action à conseiller avant même d’envisager toute stratégie de gestion ou restructuration : faire l’inventaire de l’existant.
J’en viens à accompagner mes clients dans cette démarche de relevé systématique de :
J’aime représenter le patrimoine web d’une entreprise sous la forme d’une galaxie.
Je m’attache à donner du sens à l’ensemble en utilisant des codes iconographiques :
Le problème de l’ampleur du patrimoine internet des entreprises ne fait que s’accentuer, étant donné que le Web reste un média appelé à durer. On crée des couches. On rajoute des news, des documents. Mais qui gère le suivi ? Qui nettoie ?
D’autant que la réalité démontre que ce n’est pas la quantité, mais la qualité, qui impressionnera le chaland.
Entreprises, il est temps de rentrer dans la culture de la sélectivité éditoriale. Il est temps d’aborder vos contenus sous l’angle de l’intégration et de la consolidation, et non celui de la simple juxtaposition. Il est temps de raisonner archivage et dépublication. Il est temps de désigner en votre sein, non pas des webmasters techniques, mais des managers de l’information.
La clé d’entrée, pour démarrer ce travail, reste souvent le relevé des noms de domaine.
Et vous, vous avez combien de sites de combien de pages ?…
Ne nous répondez pas, Madame, Monsieur le Directeur… nous voulons juste vous mettre mal à l’aise 😉
Consultez nos services en matière d’inventaire de migration et de nettoyage éditorial et d’architecture d’information !
Commentaires des lecteurs
Comment by mihai — 4 November 2008
Sans oublier la sécurité, Google révèle parfois des choses dont une grande multinationale ignore leur existence en ligne.
Comment by Sylvain — 18 November 2008
Bonjour,
J’aime beaucoup ta représentation du patrimoine web d’une entreprise (Ca me fait un peu penser à TouchGraph). A mon avis nous n’avons fini d’être confronté à ce genre de situations. C’est triste, c’est quand même pas compliqué de recenser ses NDD, etc.
Comment by Mr Henri — 7 March 2009
Bonjour,
je viens de lire cet article et je souhaite lancer un grand bravo à son auteur. En effet, il est particulièrement intéressant.
Je me permet donc de mettre votre site en favoris.
A bientôt