En matière de langue de bois administrative, voici un des extraits les plus croustillants qui m’aient été offerts récemment :
“C’est à partir de ce constat et de l’objectif qu’elle s’est fixé de pouvoir, si nécessaire à l’instant “T”, dérouler avec le maximum d’efficience le dispositif ad hoc, que la collectivité a décidé d’identifier en son sein une nouvelle fonction transversale, celle d’animateur du schéma global de sécurité, dont la mission a été définie comme suit…”
Source : un intranet qui annonce, en page d’accueil, la création d’une nouvelle fonction au sein de l’institution.
On aurait pu dire tout aussi bien : “Nous venons de créer une nouvelle fonction, celle de coordinateur des questions de sécurité.” Soit 14 mots simples, au lieu de 64 mots compliqués.
A lire dans la même gamme : “Communication importante“.
Nous pouvons produire vos contenus web… parfois, ça évite le langage un peu trop évasif 😉
Commentaires des lecteurs
Comment by Fred Lambin — 22 October 2008
Ce genre de phrase tarabiscotée est souvent le fruit d’une écriture à plusieurs mains. Où chacun, pour justifier son apport, se doit "d’enrichir" le texte. En attirant l’attention sur un élément essentiel ( à ses yeux) jusqu’alors passé sous silence.
Ce texte pue l’écriture du compromis, où pour ne froisser aucune sensibilité, on conserve l’intervention de chacun quel que soit son intérêt. Résultat: une scabreuse opacité.
Autant il est bon qu’un rédacteur soit relu par quelqu’un qui peut lui faire des suggestions de corrections, d’ajout de précisions…, autant, il me semble dangereux de multiplier les grains de sel.
Trop is te veel dit-on par chez nous.
Comment by Gromit — 23 October 2008
Tiens tiens , ça me rappelle qqchose 🙂
Comment by SolykZ — 28 October 2008
Ah ouais, rien à dire : c’est lourd. :-/