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Refonte de site web

L’architecture de l’information, c’est quoi ?

La refonte d’un site web consiste à revoir le site sur le fond et la forme. On fait table rase de l’existant que l’on remplace par du nouveau. La refonte a généralement un impact sur l’architecture de l’information. Fort bien, mais qu’est-ce l’architecture de l’information ?

Les auteurs de ce dossier

Jean-Marc Hardy

Journaliste de formation
Architecte de l'information
Expert UX

Isabelle Canivet

Auteure de "Refonte de site web"
A paraître chez Eyrolles
Architecte de l'information

De la refonte à l'architecture de l'information

La refonte d’un site internet consiste à faire table rase de l’existant, que l’on remplace par du nouveau, plutôt que de continuer à faire évoluer l’ancien site.

La refonte web peut être motivée par des raisons stratégiques. Par exemple, un site institutionnel ou un intranet pourraient envisager une refonte pour adopter une approche orientée utilisateurs ou pour faciliter l’accès à l’information. La refonte pourrait être justifiée par la fusion de deux entreprises ou encore par le lancement d’une nouvelle activité.
La refonte peut être motivée pour des raisons techniques. C’est le cas lors de la migration vers un nouvel outil de gestion de contenu ou vers une version plus récente de l’outil déjà utilisé.
La refonte peut également être éditoriale avec pour objectif, par exemple, de valoriser les contenus à fort potentiel ou de rationaliser la ligne éditoriale.
La refonte du site peut également être graphique. L’objectif est alors de mettre les interfaces au goût du jour.
Une refonte peut, enfin, être motivée par des raisons économiques. C’est le cas par exemple d’une fusion de sites. Face à 30 sites éparpillés aux quatre coins du globe (30 CMS, serveurs, licences, moteurs de recherche, équipes, etc.), l’entreprise peut très bien décider de rationaliser la flotte en faisant un seul grand, beau et fort site amiral.

Quoi qu’il en soit, la refonte du site aura généralement un impact sur l’architecture de l’information. Fort bien, mais qu’est-ce l’architecture de l’information ?

Business case d’un projet d’architecture de l’information

Pour faire comprendre ce qu’est l’architecture d’information, prenons un exemple issu d’une refonte de site en anglais, plus précisément de l’intranet d’une institution de près de 7000 employés. C’est dans le cadre d’une mise à jour de l’outil de gestion de contenu que l’équipe de communication interne a proposé de revoir l’organisation du contenu de l’intranet.

Quel a été notre rôle en tant qu’architecte de l’information ?

Dans les grandes lignes, notre intervention a consisté à identifier les problèmes d’accès à l’information, notamment par le biais d’enquêtes, de tests utilisateurs sur l’architecture de l’information existante, d’analyse de l’existant, des statistiques de trafic et de tout un ensemble de données, pour comprendre où le problème se situait. Nous avons ensuite proposé une nouvelle architecture de l’information en fonction des besoins des différents profils d’utilisateurs. Nous en avons profité pour rationaliser la structure, en passant de 9 niveaux à 4 niveaux. Une fois l’arborescence validée, nous avons conçu des maquettes brutes (squelettes ou diagrammes en fil de fer) qui ont été retravaillées par le graphiste.

Afin de vérifier le bienfondé de nos recommandations, la nouvelle arborescence et les interfaces ont été, à nouveau, soumises à des tests. Dans la foulée, nous avons également accompagné l’institution dans son chantier éditorial, car passer de milliers de pages à 700 pages a nécessité, bien sûr, une réécriture des contenus.

Quels ont été les résultats obtenus ?

Comme nous l’avons mentionné, nous avons mené des tests utilisateurs aussi bien sur l’ancien que sur le nouveau site. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • Le taux de succès dans la recherche d’information a été amélioré de 248% (il est passé de 37% à +92%), entre l’ancienne et la nouvelle arborescence.
  • Le taux d’accès direct, c’est-à-dire sans hésitation, est passé de 64% à 89%.
  • Le temps pour accéder à l’information a été réduit de moitié (-50%), de 4,78 minutes à 2,50 minutes.

Taux de succès d'un test utilisateur pour un intranet

Avec la nouvelle arborescence, le site a presque triplé son taux de succès.
Source : Yellowdolphins.com

Temps moyen pour une tâche dans un test utilisateur

Avec la nouvelle arborescence, le temps moyen d’une tâche a été pratiquement divisé par deux.
Source : Yellowdolphins.com

 

Si 2,5 minutes au lieu de 4,78 minutes, soit une réduction de 50% de temps d’accès à l’information, vous semble dérisoire, faites le calcul sur 7000 employés et sur un an… vous faites une économie de 2 923 000 euros !

  • 4,78 minutes pour 7000 employés sur 220 jours : 7 361 200 minutes par an, 122 686 heures. A 50 euros par heure, le coût est de 6 134 333 euros.
  • 2,5 minutes pour 7000 employés sur 220 jours : 3 850 000 minutes par an, 64 166 heures. A 50 euros par heure, le coût est de 3 208 333 euros.
  • Gain suite à l’amélioration de l’accès à l’info : 6 134 333 euros – 3 208 333 euros = 2 923 000 euros. Nos heures de consultance ont vite été amorties ;-)

Une autre façon de comprendre l’architecture de l’information est de l’aborder sous l’angle d’un « scénario utilisateur ». Un scénario utilisateur, dans notre jargon, c’est une tâche concrète qu’un utilisateur du site est susceptible d’effectuer.

Restons sur cet exemple de site intranet dans le secteur institutionnel et mettons l’architecture en pratique. Javier est un haut fonctionnaire appelé à voyager régulièrement. Il utilise l’intranet une fois par mois pour entrer ses notes de frais, pas plus, car jusqu’ici, il n’a jamais aimé cette interface austère. A dire vrai, il ne trouve jamais ce qu’il cherche, il jure et râle et perd tellement de temps qu’il préfère demander à ses collègues.

L’intranet de Javier avant refonte
Crédits photo : https://pxhere.com/fr/photo/1007879

 

Justement… L’autre jour, en prenant un verre avec un collègue, ce dernier lui a dit qu’une nouvelle réglementation était sortie pour les notes de frais et qu’il ferait bien de se renseigner. Javier se souvient d’avoir vu le mail passer, mais qu’en a-t-il fait sous cette avalanche de mails qui déferlent dans sa boîte... De mauvais gré, il se connecte à l’intranet et voit que l’interface a changé.
Dans le nouveau menu, il repère immédiatement la catégorie « Missions and travel » (l’intranet est en anglais). Dans le sous-menu, il trouve immédiatement la rubrique « Travel payment and expenses ». Il clique et tombe sur la page « Expenses and reimbursement », qui donne accès à toute la procédure clairement expliquée, accompagnée du formulaire en téléchargement. Eurêka ! En bas de page, une invitation à laisser un commentaire « Was this page helpful? » lui fait de l’œil. Il clique : « Yes ».
Porté par son enthousiasme, il se rappelle qu’il doit réserver un hôtel pour la semaine suivante. Il retourne sur la rubrique « Missions and travel », clique sur « Accommodation », puis « Hotels and reservation » et voit apparaître la liste d’hôtels recommandés par ville et par pays. Génial ! Tellement simple que même sa maman de 83 ans s’y retrouverait.
Intrigué, il commence à surfer un peu sur le nouvel intranet. En page d’accueil, il voit la liste des publications les plus populaires qui sont toutes pertinentes ainsi qu’une liste d’événements en rapport avec son travail… il réalise que l’intranet offre à présent une interface personnalisée.
Javier sourit et se dit que désormais, il utilisera l’intranet plus régulièrement et que cela fera du bien à ses collègues de ne plus jouer les bureaux d’information !

La maman de Javier, très contente de rentrer ses notes de frais !
Crédits photo : https://pxhere.com/fr/photo/225704

Alors, qu’est-ce que l’architecture de l’information ?

L’architecture de l’information consiste à organiser des informations de tout genre et à les mettre en scène, de sorte que l’utilisateur trouve ce qu’il cherche et atteigne son objectif, tout en remplissant les objectifs de l’entreprise.

L’architecture de l’information, c’est la couche invisible de l’iceberg ! A chaque fois que vous cliquez sur une rubrique par ce que le libellé vous parle, que vous lisez un titre, que vous accédez à une liste de contenus populaires, à une liste alphabétique, que vous faites une requête via le moteur de recherche interne, que vous accédez à des articles en relation ou que vous cliquez sur un tag, sachez qu’un architecte de l’information (qui s’ignore parfois) est passé par là.

La pyramide de l'architecture de l'information

Les interfaces ne sont que la couche invisible de l’iceberg
Crédits Photo : https://pxhere.com/fr/photo/2390

 

Elle est le résultat tangible qui découle de l’analyse du contexte, du contenu et des utilisateurs.

L'architecture d'information : l'intersection entre contenu, contexte et utilisateurs

L’architecture d’information est à l’intersection du contexte, du contenu et des utilisateurs.
Source : yellowdolphins.com

 

Dans ce diagramme :

  • Le contexte se réfère à la stratégie de l’entreprise, à ses objectifs et à son environnement (technologique, politique, légal, culturel, ressources humaines, budgétaires, contraintes).
  • Le contenu englobe la masse de contenus et de données en ligne, hors ligne, existante et à venir.
  • Les utilisateurs correspondent à l’audience du site ; nous nous intéressons à leurs besoins et à leurs comportements en situation de recherche d’information.

Est-il bien nécessaire de nous rappeler tout ceci ?

Elémentaire, mon cher Watson, car la méconnaissance des couches de fond de l’architecture de l’information résulte dans des projets superficiels qui doivent souvent faire l’objet d’une refonte quelques mois (années) plus tard. C’est simple, l’intersection entre contexte, contenu et utilisateurs joue un rôle essentiel dans la création d’une expérience utilisateur pertinente. Ignorer le travail d’architecture d’information pour des raisons budgétaires a un coût énorme, et très souvent, celui d’une refonte !

Etapes d'une refonte web

Quels sont les étapes d'une refonte?
Source : Yellowdolphins.com

 

Les entreprises qui ont une vraie stratégie de déploiement sur Internet ont un avantage concurrentiel sur les entreprises qui foncent tête baissée vers des solutions clés, en copiant les pratiques (bonnes ou mauvaises) de la concurrence, puis en essayant d’y faire entrer leur offre de contenu… en ignorant ce que les utilisateurs veulent vraiment.
Dans certains projets, tout le focus est mis sur l’informatique et sur le graphisme, et c’est dommageable.

Regardez notre vidéo : L'architecture d'information : une clé de votre site web

Quels sont les avantages d’une bonne architecture de l’info ?

Voici une liste (non limitative) d’avantages qui sont les conséquences d’une bonne architecture d’information.

Une économie grâce à un accès plus rapide à l’information 

Améliorer l’accès à l’information est certainement un des avantages les plus évidents de l’architecture de l’information. Pour avoir une idée de la pertinence d’une architecture d’information, on peut mesurer le temps passé à accéder à une information, le taux de succès, le taux d’hésitation et le taux d’erreur.
Combien de fois une personne prendra-t-elle son téléphone plutôt que de chercher sur un site à l’architecture défaillante, mobilisant ainsi le service commercial ? Combien de tâches, documents ou projets sont conçus en double, faute de connaître leur existence ou de retrouver leur trace ? Quel est le coût de toutes les mauvaises décisions qui sont prises dans une organisation faute d’avoir eu accès à la bonne information ? Combien de fois une personne quitte-t-elle un site, découragée, n’ayant pas trouvé ce qu’elle cherchait ?

Nous l’avons vu, améliorer l’accès à l’information de 50 % peut faire gagner des millions d’euros ! Si chaque employé perd 5 minutes supplémentaires par jour à chercher une information sur l’intranet, sur 220 jours ouvrables par an, cela représente 1100 minutes par an, soit 18,3 heures ou 2,61 jours de travail. Sur 1000 employés, ce temps de recherche atteint les 18 333 heures, 2619 jours de travail de 7 heures.

Combien coûte un mauvais intranet

Quel est le coût d'une mauvaise architecture de l'information ?
Source : Yellowdolphins.com

Regardez notre vidéo : INTRANET : de gigantesques économies grâce à l'architecture d'information

 

Un site qui répond aux attentes, avant tout

En piano, avant de jouer le Clair de lune de Debussy, vous apprendrez à parfaire vos gammes. Sur Internet, le principe est le même. Avant de faire dans la sophistication, commencez par assurer les bases : donnez immédiatement à l’internaute ce qu’il est venu chercher.

Nous voyons fleurir des chatbot, FAQ, hotline, top 5 des questions, etc. qui tentent de répondre à des questions qui, apparemment, n’ont pas encore pu être résolues jusque-là parce que le visiteur ne trouve pas l’information.  Si l’intention est louable, le coût peut parfois être exorbitant et la démarche très frustrante pour le visiteur, qui parcourt une liste de questions dites fréquentes où la sienne n’apparaît étonnamment pas souvent, qui essaye la hotline (qui vient de fermer il y a 5 minutes, zut), qui passe par le chatbot (complètement à côté de la frappe, il boit ?), etc.

L’image de marque de l’entreprise risque d’en prendre pour son grade et il en faudra des campagnes de communication, de publicité et du temps, parfois, pour redorer le blason.

Regardez notre vidéo : Architecture d'un service public en ligne : 5 points clés expliqués !

Lors d’une refonte de la navigation d’un site e-commerce, nous avons revu les sous-rubriques en adéquation aux demandes des utilisateurs. Leur souhait était d’accéder directement à deux types de produits via des rubriques différentes, les poussettes et les sièges-auto, précédemment regroupés dans une même rubrique. Parallèlement, nous avions préconisé un système d’autocomplétion pour le moteur de recherche interne et, en collaboration avec les développeurs, nous avons retravaillé les métadonnées des contenus afin de rendre le système de recherche performant. Ces changements ont augmenté l’engagement dans le site de plus de 300%. Les taux de rebond des pages clés ont été réduits quasi à néant… sous la barre des 5 % !

Un coup de pouce au référencement naturel

Google aime les accès faciles et les architectures simples.

Une structure complexe, non équilibrée, très profonde où les contenus importants sont enfouis, où les pages ne sont pas reliées entre elles, à l’inverse, freinera la compréhension de votre site par les moteurs et sera un frein au référencement.

Arborescence d'un site web SEO friendly

Les structures simples facilitent la compréhension du site par les robots des moteurs.
Source : Yellowdolphins.com

Mauvaise arborescence d'un site web pour le référencement

Une structure de site chaotique « SEO non friendly », avec trois pages orphelines et des pages importantes, perdues dans les abîmes du site.
Source : Yellowdolphins.com

 

D’autre part, la création d’un nouveau site pose la délicate question de la préservation du trafic après la refonte. Le référencement d’un site peut être préservé après sa refonte, le tout est de bien faire les choses. Comme pour une opération chirurgicale, le risque n’est jamais de zéro. Nous y consacrerons un dossier prochainement, car s’assurer que la refonte de site se fait sans perte de référencement, c’est l’une de nos spécialités  :-)

Une meilleure qualité du contenu

La duplication de contenu, les pages incomplètes, les informations obsolètes, les pages impasses, l’absence de call to action… combien de fois ne nous retrouvons-nous pas devant des volumes de contenu de qualité aléatoire et, surtout, ne nous permettant pas de mener à bien l’action désirée ?

En remettant les contenus à plat, en optimisant le workflow éditorial, en rationalisant les contenus et en adoptant un plan de gouvernance, vous pouvez remettre des balises à tout ça.

Un moteur de recherche pertinent

Ce qui sous-tend la pertinence d’un moteur de recherche, c’est de comprendre les intentions de recherche des utilisateurs, de bien définir la zone de recherche, de baliser ou décrire les contenus de sorte que le moteur sache de quoi parle le document, d’afficher les résultats de manière ergonomique, etc. Tout cela soulève des questions qui relèvent en grande partie de l’organisation des contenus !

Moteur de recherche

Amazon offre différentes zones de recherche. Dans notre exemple, la zone « Livres en français » est surlignée.
Source : Amazon.fr

 

Un site pérenne

La réalisation d’un nouveau site représente un coût important, depuis sa conception jusqu’à sa mise en ligne, sans compter les coûts liés au changement et à la formation. Une fois en place, un site gagne à entrer dans un cycle d’amélioration continue avec une succession de micro-changements pour traverser le temps. Mais quand l’organisation du contenu est défaillante, il est difficile de maintenir le site dans la durée et on peut très vite voir apparaître des « patchs » (lien raccourci, duplication de pages, pages orphelines, création de sous-sites, guides, FAQ, par où commencer, interventions esthétiques coûteuses, etc.). Comme les rustines, ces patchs finiront par lâcher.

La phase d’étude, étape essentielle en amont de l’architecture d’information, permet de mettre à plat l’existant, d’identifier les contraintes, de traduire les objectifs en actions concrètes, de sorte à concevoir un site qui traversera le temps.

Un site gérable

En organisant le contenu, en tenant compte des ressources disponibles, en automatisant tout un ensemble de tâches, l’architecture d’information permet de concevoir un site gérable.

On n’y pense pas toujours, mais mettre à jour, supprimer, archiver, créer… toutes ces actions apprécient un site « feng shui » où il est bon naviguer. Une architecture claire facilite la tâche des visiteurs externes, mais aussi le travail des contributeurs de contenu. Ne l’oublions pas, car la maintenance d’un site ou l’absence de maintenance ont un coût !

Le résultat ne se fait pas attendre : très vite, le site souffre d’obésité, de malnutrition ou d’anorexie. Quelle qu’en soit la raison, la création de nouveaux contenus est surinvestie, et la maintenance de l’existant est souvent négligée. Il y a surdose d’actualités, mais 90% du contenu est obsolète. Certains thèmes sont forts investis, à certaines périodes de l’année, d’autres à peine abordés, ou pas du tout.
Les contenus ne sont plus mis à jour et au final, c’est l’image de l’entreprise qui en prend un coup.

Un site écologique

Celui qui sait qu’un clic pour effectuer une recherche sur Google consomme autant qu’une ampoule pendant une heure*, et qui a envie d’agir de manière responsable pour prendre soin de la planète, sera heureux d’offrir un site bien construit ou de surfer sur un site où le visiteur trouve rapidement l’information qu’il cherche ou le produit dont il a besoin.

* Source : https://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/03/16/04016-20100316ARTFIG00481-les-serveurs-informatiques-ogres-energivores-.php

Quelle est l’empreinte carbone de votre site web ? Si la question vous interpelle, voici un outil gratuit pour vous faire une idée : https://www.websitecarbon.com/.

L’alignement avec la stratégie

Le site sert les objectifs de l’entreprise. Vu la relation étroite entre stratégie business et architecture de l’information, posez-vous les bonnes questions :

  • Quelle est la raison d’être de l’entreprise ?
  • Quels sont les domaines dans lesquels l’entreprise excelle ?
  • Quels sont les domaines que l’entreprise maîtrise moins bien ?
  • Quelle est la valeur ajoutée de l’entreprise par rapport aux concurrents ?
  • Qu’est-ce qui rend votre entreprise unique ?
  • Comment le site internet ou intranet peut-il contribuer à un avantage concurrentiel ?

Les bénéfices d’une bonne architecture de l’information sont multiples pour l’entreprise :

  • Améliorer l’image de l’entreprise et la clarté de l’offre
  • Améliorer les ventes et diminuer l’abandon de caddie
  • Mettre en avant un avantage par rapport à la concurrence
  • Réduire le temps et le coût de la recherche d’information
  • Réduire les erreurs, les frustrations et les recherches sans résultat
  • Renforcer la fidélité à l’entreprise grâce à une expérience utilisateur de qualité
  • Prévenir le surcoût lié au développement de solutions alternatives
  • Construire un site durable et prévenir le surcoût lié à une refonte prématurée
  • Réduire les coûts de gouvernance et de maintenance
  • Réduire les coûts de formation
  • Améliorer le partage des connaissances
  • Améliorer le référencement du site
  • Solidifier la stratégie de l’entreprise et y aligner le site

Quelles sont les étapes d’une architecture de l’information ?

L’architecte de l’information procède en 5 étapes, qui vont se synchroniser avec le processus global de la refonte, évoqué plus haut :

5 étapes de l'architecture de l'inforatm

Les étapes de l'architecture de l'information
Source : Yellowdolphins.com

 

  1. L’analyse

La phase d’analyse est celle que de trop nombreux acteurs essayent de zapper sous des justifications diverses : « on a déjà fait une analyse », « on sait ce que l’on veut », « on a déjà réfléchi », « on n’a pas les budgets », « on n’a pas le temps », … En voulant aller trop vite, on prend le risque de faire deux fois le travail !

L’analyse en amont est la phase clé, de notre point de vue. De ce travail préliminaire découlera la stratégie. Alors, autant se baser sur des faits concrets, récents, vérifiables, et non pas sur des intuitions ou des présupposés. Lors de cette phase, nous posons des questions aux utilisateurs, nous analysons les données statistiques, et données de tout genre, nous étudions les objectifs de l’entreprise, etc. En un mot, nous passons au crible l’existant : le contenu, les utilisateurs et le contexte.

Le livrable de la phase d’analyse se présente généralement sous la forme d’un audit, assorti de recommandations.

  1. La stratégie

La stratégie va définir les piliers du nouveau projet. Ils serviront de repères tout au long du chantier. C’est notre étoile du berger.

Cette phase demande une étroite collaboration entre l’architecte et le commanditaire. Il est plus que souhaitable que le client s’implique dans sa stratégie.

Le livrable de la stratégie définit les publics cibles, les objectifs du site et de l’entreprise, l’approche stratégique du nouveau site, sa valeur ajoutée, ainsi que le plan d’action.

  1. La conception

La phase de conception a pour but d’accoucher l’arborescence du nouveau site et de la mettre en scène au travers de jolies et efficaces interfaces.

L’arborescence du site ou plan de site met en scène l’organisation du contenu de haut en bas. Tous les libellés de rubrique, qui constitueront le système de navigation, apparaissent ici. Le plan débute généralement par la page d’accueil et descend jusqu’aux niveaux les plus profonds.

Plan de site détaillé de l'architecture d'information d'un intranet

Exemple d’un plan de site détaillé, au format Excel
Source : Yellowdolphins.com

Source : Yellowdolphins.com

Les wireframes ou squelettes vont formaliser les parcours utilisateurs. Ils représentent l’organisation de l’information au sein d’une page. Ils font le pont entre l’organisation conceptuelle de l’information et sa mise en scène.
Cette approche concrète va permettre de voir l’impact de l’architecture sur la page et de mettre en exergue des contraintes d’espace, de hiérarchie, de logique, ce qui va pousser l’architecte à prendre des décisions en répondant aux questions suivantes : quel élément dois-je mettre en avant prioritairement, ai-je pensé à afficher cet objectif important, où placer tel élément de contenu pour être cohérent avec la logique informationnelle, quel libellé utiliser pour tel élément, quels éléments figureront sur le bloc d’une actualité, etc.

Wireframe, squelette ou diagramme en fil de fer

Exemple de wireframe
Source : Yellowdolphins.com

Ces wireframes sont généralement réalisés pour les pages clés du site : page d’accueil, page de catégorie et sous-catégorie, moteur de recherche et autres types de pages qui font appel à des schémas d’organisation et de navigation suffisamment spécifiques que pour se pencher sur leur cas particulier.

En étant visuels et concrets, les wireframes ont l’avantage de susciter l’attention de vos interlocuteurs. Ils mettent en lumière les contraintes d’espace et ont l’avantage de permettre d’effectuer des tests utilisateurs assez rapidement sans passer par des développements (et coûts) plus lourds.

Les livrables clés de cette phase sont donc le plan du site ou l’arborescence détaillée, ainsi que les wireframes des pages clés du site.

Nous encourageons vivement à tester ces livrables avant de les mettre en ligne !

  1. L’implémentation

Chaque projet est unique, mais le principe reste le même. L’implémentation ou phase de développement consiste à mettre tout ce qui a été conçu en musique, enfin, en code. Il s’agit de faire le lien entre le plan du site, les maquettes, le CMS et le contenu. Cette étape se fait généralement en très étroite collaboration avec l’équipe informatique, les gestionnaires de contenu, le graphiste.

Les wireframes deviennent des interfaces graphiques colorées, dans le respect de la charte graphique de l’entreprise. L’arborescence et les maquettes donnent naissance à un site web en chair et en os, ou pour être moins métaphorique, en CSS et en HTML. Bien sûr, vous aurez pris en compte la nécessité d’être « responsive », à savoir d’adapter votre site aux conditions d’affichage très variables entre ordinateurs de bureau et téléphones mobiles.

Le rôle de l’architecte, dans tout cela, sera d’accompagner et superviser le chantier, comme le fait un architecte de bâtiment. Les plans ont-ils été respectés ? Le bâtiment ressemble-t-il à ce que nous avions projeté ?

  1. La maintenance

Une fois le nouveau site lancé, il s’agira de s’assurer que l’architecture de l’information et ses interfaces résisteront au temps, aux changements et aux pressions de tout genre : « ma rubrique vaut bien un menu », « il y a encore de la place », « ajoutons un bouton de téléchargement en page d’accueil pour le rapport annuel », « les métadonnées… pas le temps de les ajouter, c’est pas grave, on ne les voit pas », etc.

Pour ce faire, un document de gouvernance sera d’une grande utilité : il définit les règles à suivre pour préserver l’architecture, des conseils UX et éditoriaux pour les différents types de pages ou gabarits, les workflows éditoriaux, une bibliothèque d’éléments réutilisables, etc.

Qui se charge de l’architecture de l’information ?

Que ce soit pour un site internet institutionnel, un intranet ou un site e-commerce, nos plus beaux projets ont été le fruit d’une étroite collaboration entre l’équipe interne à l’entreprise et des consultants externes rodés à la refonte de site !

L’équipe en interne réunissait autour d’un (et un seul) chef de projet : un représentant du département de communication, un développeur ou responsable de l’IT, un graphiste et un manager. Un ou une, bien évidemment ;-) Dans le cas des intranets, la présence d’un représentant du département des ressources humaines était une vraie plus-value !

Un architecte d’information professionnel vous assurera un regard extérieur, une méthodologie orientée utilisateur, la mise en place de tests fiables, spécifiques à l’architecture d’information, ainsi que le respect des bonnes pratiques UX et SEO.

Procéder de la sorte permet de tabler sur une expertise ponctuelle, celle de la refonte de site et de l’architecture de l’information, sans devoir recruter une personne supplémentaire au sein de l’équipe, mais en étroite collaboration avec celle-ci.

Notre conseil :

Abordez le projet de manière transversale et assurez-vous que vous réunissez toutes les expertises impliquées dans la refonte autour du projet : l’équipe éditoriale, l’équipe informatique, le marketing, les responsables SEO, les graphistes et… le management !

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Jean-Marc Hardy

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E-mail : contact@yellowdolphins.com

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Isabelle Canivet